Ma première rencontre avec le concept de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) s'est fait suite à un certain nombre de critiques des acteurs de la société civile organisée à l'égard des multinationales qui manufacturent des produits sportifs en Asie du Sud. Avide et incrédule de corroborer ces faits, j'y ai organisé un séjour avec le rêve de travailler coude à coude avec les ouvriers afin de disposer d'arguments pour mettre en place une démarche scientifique et d'interpréter ces faits. Mes ressources étaient limitées mais mon expérience n'en est sortie que plus grande. Trois choses méritent d'être soulignés. La RSE ne peut exister sans un état de droit en plein l'exercice. Elle est un concept qui devrait imposer un nouveau rythme aux législations actuelles et les faire évoluer et les adapter dans une dynamique plus naturelle correspondant aux changements sociaux imposés par la force écrasante des multinationales en pleine globalisation. Même s'il s'agit d'un écrit académique il m'a été impossible de faire abstraction de la douleur réelle des gens